PRÉSENTATION

– D’où viens-tu ?

Tout a commencé quand j’ai terminé ma quête de niveau 1, « Fertilisez l’ovocyte » à Rasht, capitale de la province du Gilan, située au nord-ouest de l’Iran. C’était en l’an dix-neuf cent quatre-vingt-trois grégorien ; j’ai exploré cette zone jusqu’au niveau 13 avant de m’envoler pour une nouvelle zone, et l’explorer jusqu’à aujourd’hui, du sud vers le nord ; en ce moment, je suis en quête dans la zone d’Île-de-France, niveau [insérer age].

– Que fais-tu dans la vie ?

À part survivre tu veux dire ? J’aimerais vivre de mes passions, mais en attendant, je suis webdesigner au sein d’une agence de com’ donc je passe mes journées devant un écran d’ordinateur à créer ou intégrer des éléments web et (ou) boire du café, me battant contre des deadlines des fois impossibles à supporter. Sinon j’essaie de monter mon autre personnage, un graphiste de niveau [insérer age], passionné par des nouveautés et style graphiques.

– Quel genre d’ado étais-tu ?

Tout le contraire de ce que je suis aujourd’hui, timide, je sortais peu évitant tout contact, et surtout très (trop) sage. Du coup je me demande si je n’étais pas ce qu’on peut appeler un Nerd. J’ai toujours aimé faire des dessins sur tout support (feuille, livre, table, peau, arbre, chien…) et me faire virer des cours parce que je planquais des écouteurs dans mes manches…

– Quelle a été ta première expérience geek ?

Je vais essayer de répondre à peu, car d’après mes souvenirs, mon 1ᵉʳ contact avec le monde geek était un Commodor 64 à cassette vers mes 5 ans, donc un jeu, Pitstop. Je me souviens encore des rembobinages de K7 qui me semblaient durer une éternité (surtout vers la fin).

GEEKS

– Pour toi, un Geek c’est quoi ?

On parle bien des mecs dans les cirques qui décapitent des poulets avec leurs dents ? Non ? Ah… Sans me baser sur la définition faussée par le monsieur tout le monde qui traite quelqu’un de geek parce qu’il a regardé la saga Star Wars deux fois et qu’il a une Nintendo DS, je dirais qu’un geek est avant tout un passionné collectionneur (peu importe le domaine) avec beaucoup de connaissances (inutiles), mais qui lui paraissent indispensables. Donc ce n’est pas forcément un mec à lunettes avec un pull de merde.

– Te considères-tu comme un Geek?

Moi, un geek ? Mais ça ne va pas, on n’a pas sorti les moutons ensemble que je sache ? Ce n’est pas comme si j’étais vidéovore, collectionnant dvd, comics et Blu-ray, avec des fois, plusieurs versions collectors d’un film, des jeux vidéo en masse et figurines ramasse-poussières. Ah… bon bah on peut peut-être dire que je suis un Geek, je ne suis pas sûr, je vais googler tout ça pour avoir le cœur net.

TON TRAVAIL D’ARTISTE

– Quand as-tu commencé?

Officiellement à 7 ans, grâce à mon oncle, peintre. Mais je me souviens des heures passées devant les VHS Disney pour mettre en pause et reproduire les persos. Plus tard, je traînais dans des MJC pour participer à des projets de BD ou planches de dessins collectives. Pour ce qui est de travail d’artiste structuré je dirais que tout a commencé en 2010 grâce à un groupe d’artistes minimalistes que j’avais ouvert avec Grégoire Guillemin (s’il vous dit que c’était son idée ne le croyez pas). C’est vraiment là que j’ai commencé à monter mon niveau, chaque jour que la matrix créait et faire des études de style.

– Pourquoi cette voie?

Parce que je suis très nul pour le patinage artistique. Plus sérieusement, tout ce qui est théorique me gonfle rapidement, j’aime reproduire mes idées et ce n’est pas en l’écrivant que je pourrais les transmettre. J’ai fait des études pour devenir designer automobile, mais le côté « trop » théorique de la force m’a obligé à me tourner vers le domaine artistique, pré-presse plus précisément, et comme j’avais déjà un bon niveau en dessin, cela me paraissait être le plan B idéal. Pour ce qui est du style, j’aime la simplicité, j’aime passer le message sans dessiner en détail chaque élément qui me passe en tête. Découvrir la musique minimaliste, puis l’art minimal m’ont permis de pousser la réflexion pour chaque création d’affiche, en gros je crée avant tout pour moi en me disant que la personne qui croisera ma créa s’armera de la même façon de penser pour la comprendre.

– Quelles sont tes inspirations?

Tout ce qui m’entoure m’aide dans ma démarche créative. Je me suis déjà inspiré des infos pour faire des planches de BD, j’aime dessiner ce que j’aime, personnages de comics, manga ou film à ma sauce et j’ai une grande admiration pour ce que Dalí a accompli pendant sa vie artistique. Je sais je ne serais jamais comme lui mais j’ai autant de folies ensevelies que lui. J’essaie d’être tel une éponge et prendre en considération tout ce qui m’attire sans laisser une miette.

– Quel est ton parcours artistique jusqu’à aujourd’hui?

Je suis assez autodidacte, je n’ai pas fait d’école d’art, mes bases viennent de ce que mon oncle a tenté de m’apprendre quand j’étais gamin. Je n’ai toujours dessiné que par passion, j’évite de me noyer dans la quantité; quelques expos quand j’étais plus jeune (peintures), une rencontre virtuel avec le père de mes héros préférés (Stan Lee) un croquis par-ci, un portrait par-là, et voilà de quoi est fait mon parcours artistique.

– Combien de temps peux-tu consacrer à la réalisation d’une œuvre?

Je ne suis pas quelqu’un de très patient, tant que mon projet me plait je peux consacrer des nuits à le finir. Par exemple, j’ai déjà bossé 3 jours (en mettant bout-à-bout les heures dédiées à sa création) sur mon dessin « Dead Stars » pour le lancement du livre « Geek-Art ».

– Quels outils utilises-tu?

Avant tout quelques neurones, puis quelques muscles pour bouger ma main qui tient souvent un crayon ou une souris. J’aime le noir et blanc donc j’utilise de l’encre de chine, sinon c’est sur des logiciels comme Photoshop ou Illustrator que je me défoule.

– Quelle est la réalisation dont tu es le plus fier?

On pourrait croire que je suis fier de mes séries de pochoirs digital, mais ce que j’aime c’est de me lancer des défis et le dernier en date est vraiment « Dead Stars » qui a mis ma patience et mon habilité en épreuve. Comme quoi ce n’est pas la célébrité d’une création qui rend son auteur fier.

– Quels sont tes projets à venir?

Je n’ai pas de projet précis en tête mais j’aimerais faire des featuring, participer à des projets externes et surtout m’améliorer dans d’autre style, le cas contraire m’ennuierait. De temps en temps je réponds à des demandes de fans voulant une série en pochoir et selon mes disponibilités je leur fais plaisir; donc mes projets seront un melting-pot entre le passé et l’avenir, ce qui est déjà fait et ce qui me reste à découvrir.

– Où peut-on voir ton œuvre?

Je suis dispo de 9h à 18h tous les jours de lundi au vendredi… Ah mes « œuvres »… Sur mon site (https://www.noveir.com qui est en mode mise à jour en ce moment), sur ma page facebook, ma page behance et devianART sinon simplement sur google grâce aux articles dédiés à mes créas ou encore dans le livre : geek-art, une anthologie.

LES GEEKARTISTES

– Qui sont les Geekartistes de ton Panthéon?

Dalí en première position et sa passion pour sa femme, qui a donné naissance à des créas plus que folles. J’aime beaucoup ce que fait BanskyNoma Bar et son coté minimal-ception, McBess pour son imagination débordante, Michal SyczHexagonall et bien d’autres…

– Vous êtes-vous déjà rencontrés?

Malheureusement non.

– Quels sont les retours sur ton œuvre de la part du public et des autres artistes?

Le public concerné est fan, je reçois pas mal de mails ou encore des messages sur les sites communautaires, qui me remercient et me poussent à continuer, c’est très positif pour moi, ça m’aide à aller plus loin. Pour ce qui est d’autres artistes, j’ai quelques retours sous forme de commentaires positifs et félicitations sur mes créas. Sans compter mon entourage, comportant des artistes geeks qui me soutiennent et m’aident à avancer. Bon après je ne sais pas où classer les félicitations de monsieur Stan Lee…

– Pour toi, le Geekart aurait-il plus sa place dans un musée, dans la rue ou sur un Tshirt?

Tant qu’il est considéré comme un art il représentera l’histoire et la culture de notre époque, donc doit rester accessible à tous.

– Peux-tu me dessiner quelque chose qui t’inspire sur le moment?

www.noveir.com

Arian Noveir